Les connaissances dans le domaine de la psychologie de la douleur chronique ont beaucoup évolué durant les 10 dernières années : les courants de pensée cognitivistes et comportementalistes ont permis de dépoussiérer les connaissances sur le sujet.
Le Journal de Thérapie Comportementale et Cognitive (TCC) a publié en 2011 une courte revue de la littérature [1] sur le thème « La dépression et l’anxiété dans la douleur chronique ». L’auteur y présente les 4 situations les plus fréquemment rencontrées chez les patients présentant un syndrome douloureux chronique :
- La dramatisation (ou catastrophisme)
- La peur de la douleur (algophobie) et/ou du mouvement (kinésiophobie)
- La non-acceptation de la chronicité de la douleur
- Le faible sentiment d’efficacité personnelle
Ces 4 éléments constituent autant de facteurs de fragilisation qui limitent les capacités du patient à faire face à la douleur chronique ; ce sont les cibles principales des thérapies cognitives et comportementales (TCC). Si ces thérapies n’ont qu’un faible impact sur l’intensité de la douleur chronique (mais n’est-ce pas également le cas d’un grand nombre de médicaments ?), elles influencent favorablement et durablement le vécu des patients [2]. La thérapie d’acceptation et d’engagement et la méditation de pleine conscience (mindfulness) font partie des TCC de dernière génération : elles semblent prometteuses, notamment pour lutter contre les évitements cognitifs et comportementaux…
Références