La revue « Seminars in Arthritis and Rheumatism » publie un article intéressant sur les infiltrations intra-articulaires de corticoïdes en cas d’arthrose du genou ou de la hanche. Ces infiltrations sont en effet utilisées chez beaucoup de patients : leur efficacité, surtout à court terme, a pu être démontrée sur le plan statistique, mais elle est extrêmement variable d’un individu à un autre. La question est donc posée : à quels patients proposer ces infiltrations ?
Les auteurs de cet article ont réalisé un important travail de revue de la littérature scientifique. Première surprise : peu d’études de bonne qualité s’intéressent vraiment à cette question, seules 21 ont été retenues pour analyse. Deuxième surprise : aucun des signes cliniques ou radiologiques classiquement utilisés (stade d’évolution de l’arthrose, inflammation, hypertrophie synoviale) ne constitue un réel facteur prédictif. Ces signes ont en effet le plus souvent été identifiés au sein d’une seule étude, dont les résultats ont ensuite été contredits par d’autres… Troisième surprise, les facteurs dits psychologiques n’ont quasiment pas été étudiés, alors qu’ils influencent l’évolution de beaucoup de pathologies…
En résumé, en l’état actuel des connaissances, nul n’est capable de prédire à l’avance l’efficacité d’une infiltration de corticoïde en cas d’arthrose du genou ou de la hanche… Si ce constat ne remet pas en question l’intérêt des infiltrations, il les classe par contre dans la catégorie des « tests thérapeutiques » (aucune garantie d’efficacité ne peut être fournie au patient).
En résumé, en l’état actuel des connaissances, nul n’est capable de prédire à l’avance l’efficacité d’une infiltration de corticoïde en cas d’arthrose du genou ou de la hanche… Si ce constat ne remet pas en question l’intérêt des infiltrations, il les classe par contre dans la catégorie des « tests thérapeutiques » (aucune garantie d’efficacité ne peut être fournie au patient).