Le curcuma, plante herbacée rhizomateuse, est consommée comme épice une fois le rhizome séché et réduit en poudre. Sous cette forme, le curcuma possède des propriétés naturelles anti-inflammatoires, voire anticancéreuses.
Au cours d’une étude réalisée chez le rat, des chercheurs coréens pourraient bien avoir découvert une nouvelle propriété intéressante. Ils ont utilisé un modèle animal de douleur neuropathique : la ligature du nerf sciatique. Au total, 30 rats ont été répartis en 3 groupes : placebo (pas de ligature ni curcuma), ligature seule et ligature + ingestion quotidienne de curcuma (50mg/kg/jour 1 jours avant et 7 jours après la ligature).
Les rats dont le nerf sciatique été ligaturé ont développé une allodynie mécanique, quantifiée par des tests neurologiques standardisés (filaments de von Frey). Sept jours après la ligature, aucune allodynie n’était constatée dans le groupe ayant ingéré du curcuma (mêmes résultats que dans le groupe placebo).
La conclusion des auteurs de cette étude est la suivante : le curcuma pourrait prévenir le développement des douleurs neuropathiques s’il est utilisé de façon précoce. Bien entendu, les résultats obtenus chez l’animal ne présument en rien des effets potentiels chez l’homme : tout reste encore à démontrer. Le curcuma sera-t-il un jour au menu des patients diabétiques, en cas de zona ou au décours d’une intervention chirurgicale (situations à risque de développement de douleurs neuropathiques périphériques) ?